Art et Culture au Collège - 2012-2013

AnneMulpas-Micaco2013@cienoob

Après Chroniques des Funambules et Chœur Quantique, nous repartons vers une troisième et dernière année au Collège Fabien de Saint-Denis, cette fois pour deux ateliers : Chambre à part et A portée de vue. Nous serons avec une classe de 6e, une classe de 4e et un groupe fluctuant d'Ex-CLA.


Le travail qui sera proposé aux élèves cette année pour Chambre à part est de cet ordre : amener les jeunes gens à construire un chant intime - entre trois murs comme au théâtre - et le faire voyager au travers du quatrième mur qui est celui du spectateur-lecteur. Un mur perméable.
Chaque élève creusera en même temps que moi son sillon en partant d'un lieu qu'ils connaissent bien : la chambre.
Comme à chaque projet, que ce soit les miens ou ceux que j'aide à faire naître en ateliers, nous partirons du réel, la chambre "à la maison", afin de partir de quelque chose de concret et que l'on peut décrire. Puis nous irons récolter des souvenirs, des comptines, des rêves et des cauchemars, qui, petit à petit, installeront dans le récit une atmosphère plus propice aux voyages intérieurs.
C'est petit à petit, que nous nourrirons le travail d'éléments fictionnels et que les murs de chaque chambre deviendront moins rigides et qu'ils permettront des allers-retours du réel à l'imaginaire.
Chambre froide. Chambre d'enfance. Chambre close. Chambre noire. Chambre d'hôte.
...
La chambre est le lieu par excellence du silence habité et du rêve bruissant.
A.M.



Dans A portée de vue, l'idée est d'entrainer les élèves hors du cadre de la classe, de faire reculer les quatre murs tangibles qui délimitent un temps important de leur existence. (Exploration du collège dans son intégralité, expéditions dans les rues et lieux de Saint-Denis...)
Nous chercherons ensemble comment décadrer le corps qui a ses habitudes dans l'horizontale/verticale, dans les consignes qu'impliquent le vivre ensemble. De ces séances de recherche où le corps repousse ses contraintes, nous extrairons ensuite une parole autre dont le souffle, le rythme mêmes ne pourront pas être ceux du quotidien.
Les élèves seront amenés alors à lâcher émotions et sensations qu'ils mettront en forme avec l'auteur Anne Mulpas.
Lorsque nous aurons défini le rapport corps/texte, nous nous attellerons alors à la captation vidéo de ces instants de vie décalés. 
B.D.





Art et Culture au Collège - MICACO 2012-13 - Conseil Général de Seine Saint-Denis

Fuck America à Epernay






Fuck America (Les aveux de Bronsky)
D'après le roman d'Edgar Hilsenrath

Au Salmanazar les 7 et 8 mars 2013 à 20h30
Place Mendès France - 51200 Epernay

Réservations : 03.26.51.15
.99
          Voir dossier complet dans la rubrique Pages

Traduction : Jörg Stickan (Editions Attila)
Adaptation : Anne Mulpas, Lucie Boscher, Rodolphe Congé, Benjamin Duval
Mise en scène : Benjamin Duval
Lumière : Aurélien Charlier
Avec : Lucie Boscher, Rodolphe Congé

Co-production : cie noob, le Centre culturel St Exupéry. Avec le soutien de :
la Région Champagne-Ardenne, le Conseil général de la Marne, la Ville de Reims,
la Comédie de Reims / Festival Reims scènes d’Europe. Remerciements : le Salmanazar, Césaré.

Faire-Part d'Anne Mulpas / Résidence artistique II


2012 - Résidence d'artiste en milieu scolaire / Haute-Marne
Collèges de Montigny-le-Roi et de Chaumont

 http://faire-part.blogspot.fr


AnneMulpas©cie.noob2012



Fin de l'été. Les rencontres et les ateliers commencent. L'enjeu est d'écrire une pièce de théâtre avec des classes de 4e et 3e du collège Camille Flammarion de Montigny-le-roi et qui sera jouée par l'une des classes horaire aménagé du collège La Rochotte de Chaumont.

La proposition faite aux élèves est de partir d'un personnage sans mémoire se retrouvant dans un musée ou entrant dans un livre (ou franchissant un miroir) et cherchant son identité de tableau en tableau. Partant de l'art pictural antique où la question de la fascination (enchantement, stupeur du vivant devant la mort et/ou le désir), le voyageur-spectateur remontera les siècles et de scène en scène, d'image en image, cherchera/trouvera l'essence de son être.
L'essence de notre humanité.
Le texte se composera de fragments libres (monologues, dialogues, choeurs poétiques...) rattachés les uns aux autres par la cohérence de la quête du personnage principal.

Le lien avec ma recherche sur la mort est sous-jacent et une fois de plus polymorphe :
> peut-on vivre sans mémoire ?
> l'héritage spirituel ou la lignée des morts
> les pulsions mortifères
> l'indicible/l'invisible
> la création et la trace : l'immortalité ? "

A.M.

D’octobre 2012 à mai 2013 dans le cadre d’un partenariat DRAC-Champagne Ardenne/Rectorat de Reims et Conseil Général de la Haute-Marne.

Restitutions jeudi 23  et vendredi 24 mai 2013 au Nouveau Relax, scène conventionnée de Chaumont.


Chœur Quantique - Théâtre et Vidéo au Collège





Bonjour à toutes et tous,



Nous sommes heureux de vous inviter le Samedi 19 mai à 18h00 au Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis dans le cadre de la Nuit des Musées 2012.

Lecture mise en espace de Chœur Quantique, chœur théâtral des élèves de la 3e2 du Collège Fabien.

Ecriture théâtrale menée par l'auteur Anne Mulpas
Vidéo et mise en espace par le metteur en scène Benjamin Duval / cie NOOB

En collaboration étroite avec Mathilde Le Monnier, professeur de Lettres
Avec la participation de Clémentine Lamant et Jean-Claude Copol, professeurs-documentalistes
Antoine Bielle, professeur de Sciences et Vie de la Terre
& Benoît Martinaud, professeur de Lettres classiques



- Entrée libre -

Projet MICACO 2011/2012 - Conseil Général de Seine-Saint-Denis

Recherches avec une classe de 3e autour du chœur antique et des choralités contemporaines. Ecriture d'un chœur contemporain, lecture et mise en espace par les élèves avec le metteur en scène Benjamin Duval. 

Voir le texte dans la rubrique Ateliers


Faire-Part d'Anne Mulpas - Mise à jour

Karel Zin




• Refonte des intentions et re-développement personnel du projet :

Après un arrêt de plusieurs mois entre mai et novembre 2012, le blog reprend très doucement son activité en fin d'année. Après l'enthousiasme du projet mené lors de la première résidence à Chaumont, l'épuisement a laminé tout désir personnel. Les enjeux semblaient avoir changé sans pour autant faire place à une ligne directrice claire. Anne Mulpas a donc décidé de mettre en stand by ses recherches, laissé faire le temps pour dégager du sens et de nouveaux enjeux à ce projet auquel elle tient. Voici la nouvelle note de présentation en ligne :
"Il y a plus d'un an, j'ouvrais Faire-Part. J'imaginais alors être fidèle à un rêve dans lequel la mort m'avait saisie et peuplée de multiples voix extrêmement vivantes. Il m'avait semblé, au réveil, avoir frôlé un de ces états rares et fugitifs de conscience.
J'ouvrais Faire-Part.
Je pensais être sincère en reliant recherche et engagement, en incorporant dans ce blog tout un tas de billets qui "donneraient à voir et à entendre."
Il m'a fallu admettre au printemps dernier que la fidélité à soi-même est un concept fragile, qui mène souvent à la fatigue et la lâcheté. Que plus j'essayais de m'ouvrir à tous, plus je me perdais.
Je me suis donc arrêtée de nourrir ce blog.
Je reviens à Faire-Part.
La mort est là et c'est la mienne.
Avec ce même rêve qui me hante. Toutes ces voix. Toute mon incapacité à comprendre ce que c'est qu'être vivant, de voir mourir et de mourir un jour. Toute mon incapacité à faire face aux innombrables deuils du vivant qu'ils soient politiques, artistiques ou affectifs. Mon désir de croire aux tout aussi innombrables possibilités de renaissances ici et maintenant.
Il m'est difficile d'écrire, d'être régulière dans l'écriture.
Il m'est difficile de ne pas écrire.
Faire-part s'épure aujourd'hui. J'ai supprimé bon nombre d'articles superflus.
Je repars du désir, et seulement de lui, de poser dans cet espace vertigineux d'internet ma voix. Ma voix tissée d'autres voix.
Portraits de contemporains, textes et œuvres qui me pénètrent, bribes du quotidien, fictions... J'assume aujourd'hui que cet espace est le mien. A.M. Paris - 2012"

Ce qui apparait aujourd'hui et servira de ligne directrice pour 2013 est un grand chantier de réflexions autour des demandes publiques d'actions culturelles et leurs imbrications dans le champ personnel de création de l'artiste. Quel sens ? Quel éthique ? Comment créer/s'impliquer tout en prenant en compte les besoins matériels de la subsistance personnelle et professionnelle ?


• Nouveau texte d'accueil : http://faire-part.blogspot.fr

I


Fuck America - Scène d'Europe 2012






Fuck America d'Edgar Hilsenrath - ed. Attila
14 et 15 décembre 2012 à la Comédie de Reims


Le pitch :

Dans une cafétéria juive à l’angle de Broadway et de la 86e rue, Jakob Bronsky, tout juste débarqué aux États-Unis, écrit un roman sur ses trois années de ghetto pendant la guerre, expérience traumatique dont il n’a plus aucun souvenir et dont le récit devient le véritable enjeu de son existence : Le Branleur !
Au milieu des clodos, des putes et d’autres paumés, il survit comme il peut, accumulant les jobs miteux, fantasmant sous sa couette sur le cul de la secrétaire de Doublecrum & Company, le plus grand éditeur des Etats-Unis. L’Amérique est une jungle où la valeur d’un homme se juge à son portefeuille et où tout est marchandise : l’homme, la femme, le sexe, et aussi la littérature.
Récit drôle et cruel, évoquant par instant Roth et Bukowski, Fuck America est en grande partie autobiographique : le livre s’inspire des conditions de vie de l’auteur à son arrivée aux États-Unis dans les années cinquante, alors qu’il travaillait comme serveur dans un delicatessen juif de New York.


Notes du metteur en scène :

L’imagination. C’est le thème central du roman Fuck America dans lequel Jakob Bronsky, narrateur et personnage principal du roman, fait le choix de l’œuvre fictionnelle pour retisser les souvenirs de ses trois années de ghetto.
La frontière entre fiction et expérience vécue est plus ténue qu’il n’y paraît. Jakob Bronsky fait appel à son imaginaire à un degré tel pour tenter de faire émerger ses souvenirs engloutis que la fiction se substitue parfois à sa réalité quotidienne. Parfois stérile, voire contreproductive, c’est pourtant à nouveau grâce à l’imagination qu’il se projette dans le récit d’un garçon de quatorze ans mourant dans une chambre à gaz, lui, Jakob Bronsky, incapable de se remémorer ses propres années de guerre.
Cette projection affective dans l’expérience d’autrui, les deux comédiens tentent de la mettre en œuvre sur le plateau. Avec pour seuls accessoires une table et quelques feuilles de papier, le public pour témoin, ils écrivent le quotidien souvent drôle parce que tragiquement absurde d’un Bronsky tentant lui-même de se réconcilier avec son passé au travers d’une fiction.
Ce spectacle est donc l’histoire d’une tentative de mise en résonance de nos souffrances individuelles, tentative qui, si elle est immanquablement vouée à l’échec, tend vers le seul et unique salut de notre humanité : la mise en mouvement de notre imagination à des fins de création, non de destruction.



Traduction : Jörg Stickan (Editions Attila)
Adaptation : Anne Mulpas, Lucie Boscher, Rodolphe Congé, Benjamin Duval
Mise en scène : Benjamin Duval
Lumière : Aurélien Charlier
Avec : Lucie Boscher, Rodolphe Congé

Co-production : cie noob, le Centre culturel St Exupéry. Avec le soutien de :
la Région Champagne-Ardenne, le Conseil général de la Marne, la Ville de Reims,
la Comédie de Reims / Festival Reims scènes d’Europe. Remerciements : le Salmanazar, Césaré.