Fuck America d'Edgar Hilsenrath - ed. Attila
14 et 15 décembre 2012 à la Comédie de Reims
Le pitch :
Dans
une cafétéria juive à l’angle de Broadway et de la 86e rue, Jakob Bronsky, tout
juste débarqué aux États-Unis, écrit un roman sur ses trois années de ghetto
pendant la guerre, expérience traumatique dont il n’a plus aucun souvenir et
dont le récit devient le véritable enjeu de son existence : Le Branleur !
Au
milieu des clodos, des putes et d’autres paumés, il survit comme il peut,
accumulant les jobs miteux, fantasmant sous sa couette sur le cul de la secrétaire
de Doublecrum & Company, le plus grand éditeur des Etats-Unis. L’Amérique
est une jungle où la valeur d’un homme se juge à son portefeuille et où tout
est marchandise : l’homme, la femme, le sexe, et aussi la littérature.
Récit
drôle et cruel, évoquant par instant Roth et Bukowski, Fuck America est
en grande partie autobiographique : le livre s’inspire des conditions de vie de
l’auteur à son arrivée aux États-Unis dans les années cinquante, alors qu’il
travaillait comme serveur dans un delicatessen juif de New York.
Notes du metteur en scène :
L’imagination.
C’est le thème central du roman Fuck
America dans lequel Jakob Bronsky, narrateur et personnage principal du
roman, fait le choix de l’œuvre fictionnelle pour retisser les souvenirs de ses
trois années de ghetto.
La
frontière entre fiction et expérience vécue est plus ténue qu’il n’y paraît. Jakob
Bronsky fait appel à son imaginaire à un degré tel pour tenter de faire émerger
ses souvenirs engloutis que la fiction se substitue parfois à sa réalité
quotidienne. Parfois stérile, voire contreproductive, c’est pourtant à nouveau grâce
à l’imagination qu’il se projette dans le récit d’un garçon de quatorze ans
mourant dans une chambre à gaz, lui, Jakob Bronsky, incapable de se remémorer
ses propres années de guerre.
Cette
projection affective dans l’expérience d’autrui, les deux comédiens tentent de la
mettre en œuvre sur le plateau. Avec pour seuls accessoires une table et
quelques feuilles de papier, le public pour témoin, ils écrivent le quotidien souvent
drôle parce que tragiquement absurde d’un Bronsky tentant lui-même de se
réconcilier avec son passé au travers d’une fiction.
Ce
spectacle est donc l’histoire d’une tentative de mise en résonance de nos
souffrances individuelles, tentative qui, si elle est immanquablement vouée à
l’échec, tend vers le seul et unique salut de notre humanité : la mise en
mouvement de notre imagination à des fins de création, non de destruction.
Traduction : Jörg Stickan (Editions Attila)
Adaptation : Anne Mulpas, Lucie Boscher, Rodolphe Congé, Benjamin Duval
Mise en scène : Benjamin Duval
Lumière : Aurélien Charlier
Avec : Lucie Boscher, Rodolphe Congé
Co-production : cie noob, le Centre culturel St Exupéry. Avec le soutien de :
la Région Champagne-Ardenne, le Conseil général de la Marne, la Ville de Reims,
la Comédie de Reims / Festival Reims scènes d’Europe. Remerciements : le Salmanazar, Césaré.
la Région Champagne-Ardenne, le Conseil général de la Marne, la Ville de Reims,
la Comédie de Reims / Festival Reims scènes d’Europe. Remerciements : le Salmanazar, Césaré.
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